Association créée en 1966
Siège social : Mairie de Montréal de l’Aude
Montréal signifie étymologiquement le mont Royal. Pourquoi avoir choisi un tel nom pour notre modeste et discret village alors qu’il n’existe aucun vestige de château et aucune trace dans les archives digne d’attester cette nomination ?Par contre la présence de nombreuses sources captées pourrait nous laisser interprêter cette dénomination comme le ou les « rieu ou riau » d’en haut. Le village là haut où se trouvent les sources captées et canalisées, les torrents, les ruisseaux ; prononcer « Mount-riau » et non « Mount-reiau »
Si notre village au milieu du XIXème a connu un maximum de population avec un chiffre depuis inégalé de presque 220 habitants, il compte de nos jours moins de trente sédentaires auxquels viennent s’ajouter pendant la période estivale une vingtaine de résidents secondaires.
Histoire
La présence d’habitats de l’époque de la préhistoire ne nous est pas connue, mais nous connaissons en revanche le nom d’un des premiers habitants de l’ère chrétienne.
En effet en effectuant ses labours en 1947 un habitant du village mit à jour une épitaphe d’un légionnaire romain considéré comme originaire du secteur et qui après avoir accompli ses devoirs envers l’empire romain est rentré au pays où il y avait reçu des terres à tire de récompense.
Puis vrent les années sombres du Moyen-Age où les brassages de population ne marquèrent guère notre contrée.
Il faut attendre le XIVème siècle pour que notre territoire passe successivement dans le patrimoine de seigneurs de la région comme Raymond V prince d’Orange, Gaspard Papz seigneur de St Auban, puis la seigneurerie fut achetée par Paul de Fortia le 21 octobre 1602 pour la somme de 3 500 écus.
Le livre de reconnaissances passées avec les vassaux et Jules Fortia (de 1690 à 1717) nous permet de mieux connaître les conditions de vie des habitants de l’époque.
La Communauté acquit à cette époque là, le four et le moulin. Le seigneur percevait des droits sur les grains et légumes, sur la vendange ainsi que sur le bétail.
Nos ancêtres vécurent dans des conditions très difficiles, mais la nature du sol et les conditions climatiques relativement tempérées leurs permirent de vivre en autarcie du fruit de leur travail pendant de nombreux siècles Puis l’ouverture de la grande route des gorges au début du XIXème, permit de désenclaver notre vallée, l’ouvrant ainsi aux échanges et au progrès. Après la Révolution la commune fut rattachée au département de la Drôme dans le Canton de Rémuzat.
Le site
Un tel village ne s’est pas construit là par hasard. On peut évoquer plusieurs causes :
Culturelles - les villages plus anciens, aux abords des voies de communication qu’étaient souvent les vallées étaient fortifiés apr besoin. Un relief adéquat, autoprotecteur, un lieu dominant déterminaient leur implantation.
Réunies autour du château en leur sommet, les habitations extérieurs, concentriques et leurs hauts murs tenaint lieu de remparts - au besoin on en construisait - les portes d’entrée étaient de véritables tours de défenses
Physiques - Un promontoire rocheux comme a Montréal offre plusieurs avantages. Il n’était guère cultivable. *Le rocher fournissait la matière des murs qui viennent se fonder solidement sur ce roc, laissant ainsi au pourtour les terres libres à la culture et à l’élévage et on peut lire à travers les aménagements, l’irrigation, les terrasses combien cet espace était précieux à une époque où il fallait produire sur place tout ce que l’on consommait -d’où peut-être le mythe du travail et de la propriété ?
La présence d’eau, de sources proches - Montréal-les-Sources- était une condition indispensable à toute possibilité de vie. Les fontaines, les lavoirs réunissaient les habitants et devenaient autant de lieux de rencontres, de convivialité.